Comment les entreprises doivent-elles anticiper les effets de la crise à venir ?
Alors que l’Europe et le monde entrent dans une période de reprise post-covid, la guerre russo-ukrainienne rabat brutalement les cartes. 2ème détentrice des réserves en gaz naturel après l’Iran, la Russie se voit mise au ban des nations, entrainant au passage un choc semblable à ceux de 1973 et 1979.
En effet, dans la décennie des années 1970, le prix du pétrole a été multiplié par 20, entrainant une crise profonde dans les pays industrialisés. La hausse vertigineuse du prix du brut s’est brusquement répercutée sur le cours des matières premières dérivées du pétrole (plastique, nylon,…), le coût du transport et de la production d’énergie, etc., entrainant au passage une inflation devenue incontrôlable. Les majorations de salaires accordées à la suite des revendications syndicales n’ont fait qu’accentuer la crise, à multiplier le nombre de faillites, à ralentir la consommation et à accroître le chômage. Les économies occidentales ne sont sorties de la crise que grâce aux innovations technologiques (informatique, Internet,…), la délocalisation de la production à faible valeur ajoutée et l’accroissement de la productivité par l’éducation et la formation.
La crise actuelle, dont beaucoup disent qu’elle n’en est qu’à ses débuts, place les entreprises devant de nouveaux défis. En période d’incertitude, les marchés deviennent volatiles et il devient plus difficile d’envisager des plans à long terme. En revanche, les risques d’inflation et de récession augmentent.
Face à de tels risques, les entreprises, petites ou grandes, peuvent anticiper les difficultés et adopter des mesures de prudence qui leur permettent de perdurer. A titre d’exemples, elles peuvent :
– Établir une cartographie des risques externes et internes et élaborer un scénario pour réagir à chacun de ces risques.
– Diversifier leurs sources d’approvisionnement.
– Diversifier leur production.
– Concevoir une nouvelle stratégie marketing et de communication en vue de diversifier leurs marchés entre local, européen et international.
– Intensifier la formation de leurs personnels en vue d’accroître leur productivité, ce qui demeure le meilleur remède contre la hausse des coûts.
– Amorcer une véritable transition numérique. Plus que de créer un nouveau site web ou à communiquer par les réseaux sociaux, il s’agit de revoir le fonctionnement de l’entreprise en profondeur et d’intégrer les outils informatiques et numériques de manière à desservir les objectifs marketing avec un coût minimal et une rapidité d’exécution maximale.
– Placer l’innovation au centre de sa stratégie de développement, même si l’on est une petite PME.
Plus que jamais, la stratégie marketing devient le gage de la survie de l’entreprise car elle détermine la survie future de l’entreprise.
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